Adoption et généalogie : peut-on faire son arbre quand on est adopté·e ?
Quand on pense « généalogie », on imagine souvent une suite de filiations biologiques, de générations reliées par le sang. Mais la généalogie, et plus encore la psychogénéalogie, ne se limite pas aux liens génétiques. Elle parle des filiations qui nous constituent, qu’elles soient biologiques ou adoptives.
Je le sais d’expérience : je suis adoptée, et je suis aussi mère adoptante.
👉 Alors, oui : les personnes adoptées sont pleinement légitimes à faire leur arbre généalogique.
Pour certain·es, l’arbre de la famille biologique est partiellement ou totalement inaccessible. Mais il reste possible de :
construire son arbre adoptif, qui raconte déjà beaucoup,
explorer les histoires, les mémoires et les transmissions de cette lignée adoptive,
et constater parfois des résonances troublantes entre l’histoire des familles biologiques et adoptives.
Car un arbre n’est pas seulement une question de biologie. C’est une cartographie de sens, un miroir de ce qui nous traverse et nous façonne.
🌳 Faire son arbre, même lorsqu’on est adopté·e, c’est un geste de réconciliation : avec soi-même, avec ses lignées, et avec son histoire.